Communiqué de presse: «non » du Conseil fédéral à propos de l’initiative efficacité électrique

Il a déclaré qu’il rejetait cette initiative pour la raison qu’il avait adopté lui-même les objectifs figurant dans l’initiative efficacité électrique après son dépôt en mai 2013 et ce à peu près dans les mêmes proportions. Le fait que dans son message à l’appui de l’efficacité électrique, le  Conseil fédéral maintienne son non, n’est donc pas surprenant et se situe dans le droit fil de sa politique en la matière.

Entre temps, – et c’est un élément nouveau! –, la Commission du Conseil national chargée d’examiner préalablement cette affaire, la Commission de  l'environnement, de l'aménagement du territoire et de l'énergie  CEATE-CN qui se penche sur la stratégie énergétique de 2050 a précisément biffé cet objectif d’efficacité électrique dans sa séance de  janvier 2014. De ce fait, l’initiative efficacité électrique a désormais une portée bien plus importante encore et encourage le Conseil fédéral. Si le Conseil national et le Conseil aux Etats devaient rejeter l’objectif de l’efficacité électrique dans le contexte de la stratégie énergétique de 2050, alors le Comité de l’initiative fera en sorte que l’initiative efficacité électrique passe en votation populaire.

L’initiative efficacité électrique doit permettre au Parlement de corriger le cap
La décision de la CEATE-CN de biffer l’objectif de l’efficacité électrique signifie que la politique énergétique est désormais privée d’objectifs. Mais comment appareiller lorsque le cap est inconnu? Et comment peut-on aussi vérifier si le cap est maintenu si l‘on ne l’a pas fixé auparavant? Les auteurs de l’initiative efficacité électrique espèrent que les Chambres  fédérales auront la sagesse de redéfinir un cap d’efficacité et pourront ainsi accoster dans un port permettant un approvisionnement  d’électricité sûr et économique. Le président de l’initiative efficacité électrique, le conseiller national Ruedi Noser PLR, va même encore un peu plus loin en déclarant: « Une politique crédible ne doit pas seulement se contenter de fixer des objectifs, mais au contraire, elle doit montrer comment ces objectifs peuvent être atteints. Les  auteurs de l’initiative, eux, le font, et l’été dernier ils ont adressé au  Conseil fédéral un train de mesures en comprenant 5.».

Davantage d’efficacité électrique sert tout le monde
Grâce aux mesures d’efficacité préconisées par le Comité d’initiative une unité électrique sur trois consommées sera superflue. Les mesures sont d’ailleurs aménagées de telle manière que le bénéfice économique atteigne un maximum, que la bureaucratie soit autant que possible restreinte au strict minimum et que tant les ménages que l’économie et l’Etat en profitent. La Suisse a nombre d’atouts en mains en matière de gestion énergétique. L’efficacité énergétique crée des places de travail, ménage le portefeuille des consommateurs, protège le paysage et l’environnement et pourrait être un autre « tube » pour les exportations de notre pays.

Les énergies renouvelables sont bien, mais l’efficacité n’en demeure pas moins incontestée
Les auteurs de l’initiative n’ont rien à reprocher au déploiement de plus d’énergies renouvelables encore destinées à la production d’électricité. Mais les débats houleux qui se déroulent actuellement en Allemagne sur l’évolution des autoroutes de l’électricité allant du Nord au Sud, illustrent précisément que dès qu’une affaire devient concrète, des  oppositions et des résistances se manifestent dans toutes les  directions. L’efficacité électrique, au contraire, on ne l’a voit pas, on ne la sent pas et on ne l’appréhende pas. Elle ne porte aucun préjudice à la  santé. Les Centrales nucléaires n’obtiennent plus la faveur d’une majorité.

En revanche, personne ne peut sérieusement s’opposer à ce que l’on consomme moins d’électricité à confort égal (bénéfice sur l’efficience). Voilà pourquoi davantage d’efficacité électrique est un pas rapide et important qu’il convient de faire pour atteindre l’objectif d’un tournant énergétique réussi.